La Mort Est Facile

(album: La Friche, 1996 - 1996)

Quatre as dans mon jeu
Pourtant je reste un pion
L'esprit prisonnier sous l'emprise de la tentation
La mort est facile et la vie difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films

[?] un jour le rat
Grandi dans un putain de climat
Ou les conseils entrent dans les oreilles pour sortir en éclats (là-bas)
Le temps presse trop, l'humain stresse
Très tôt le matin le malin trafique et business
La drogue s'impose, les tox achètent des doses
En sachant que la fin se trouve dans un cercueil couvert de roses
En découvrant ces gars là, les aspects changent
La mode devient, vendre de la poudre d'ange
Et ça n'arrange dégun
L'État marronne, le monde déconne
Trop de personnes *tshhhi* d'autres personnes
Pourquoi la mort est facile (merde), la vie difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films
Mais passons, car dans mon secteur c'est la merde
C'est vrai souvent ça fume du shit, mais les jeunes se démerdent
Muni d'aucun diplôme le respect reste fantôme
Car tous les momes chez moi deviennent vite des hommes
J'écris seul et parle, de ce qui me vient
Le fric marche bien, dans cette vie de chien
Ou certains meurent de faim, meurent de froid
Meurent d'une balle dans le dos, de la moto
Les nôtres portent toujours le chapeau c'est pas réglo
Des mecs se font descendre pour pas un franc
S'enlèvent leur vie violemment
Inconsciemment le manque de sous
C'est décidément clair dans ma tête
La vie n'est pas la fête
J'aimerais trop changer la planète
Mais c'est impossible putain de merde

Une âme à la morgue
Cercueil, deuil, larmes
Corps froid, proie de [?] des armes
La mort est facile, merde la vie trop difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films

Quatre as dans mon jeu
Pourtant je reste un pion
L'esprit prisonnier sous l'emprise de la tentation
La mort est facile, la vie difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films

Les valeurs ont bien changées
Tout est à relativiser
Compteurs remis à zéro
La vie ne fait plus de cadeaux
Oublie tout ce que tu savais jusqu'à présent
L'air du temps est malsain, tiens
Autrefois je rêvais, aujourd'hui confronté à la réalité
Je réalise que les bons ne sont plus récompensés de leurs efforts
Les plus forts s'imposent, dans un climat si morose
Neuf mois pour donner la vie
Quelques centièmes de secondes pour l'ôter et tout est fini
A chaque coin de rue sommeille un démon
Prêt à surgir, allécher par la tentation
Les dents (des plus aiguisés) comme des caïmans
Ca se prend pour des caïds
Et bute pour pas un franc
Ou sont passés le respect de son égo
Le soucis de son prochain dans ce monde de chien
Les ambitions, sont revus à la baisse
La classe sociale d'ou je viens racle les fonds de caisse
Et ça suffit, c'en est assez de bosser
Pour que d'autres puissent entasser
Et nous toujours débourser
L'époque de Borsalino est révolue
Marseille est changée d'aspect
Rien ne va plus, les jeux sont faits
1996 la mort est facile, la vie difficile
Ne vous déplaise, j'ai

Une âme à la morgue
Cercueil, deuil, larmes
Corps froid, proie de [?] des armes
La mort est facile, merde la vie trop difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films

Quatre as dans mon jeu
Pourtant je reste un pion
L'esprit prisonnier sous l'emprise de la tentation
La mort est facile, la vie difficile
Le mortel est fébrile, l'immortel je l'ai vu que dans les films

Plongé dans des souvenirs ou ma vie serait mission impossible
A l'école et dans la rue ma figure serait pris pour cible
J'ai vu des gens, faire les ignorants, me lâcher leurs chiens
Parce-que mes racines étaient celles d'un comorrien
A 15 ans, je ne comprenais rien, à ce qui arrivait
Je me posais des questions
Pourquoi la mort est facile, la vie difficile
Mais je n'avais aucune solution sur les grands de mon quartier
Qui se promenaient avec la mort dans des sachets de poudre
Et à chaque coin de rue dans les yeux des gamins de mon âge je voyais éclater, foudre
[?] ma vie
Car tu as tué ces petits qui pouvaient être tes frères
J'explose ta tronche comme explose un cratère
J'espère te retrouver dans un sarcophage, au Caire
Maintenant c'est la guerre, c'est la guerre
Car si tu n'as pas le code un soir tu finis dans un cimetière