Mes Pensées
(专辑: Le Toit Du Monde - 2007)
Moi, je suis toujours froid Je ne sais pas faire un pas de danse Pas de chance Nul ne sait pourquoi je chante, à quoi je pense Mon rodéo quand la police me fermait l'angle En garde à vue mon propre sang me servait d'encre Malgré les mains qui se tendent, j'ai souvent mal quand je pense À tous ces frères que je perds, à toutes ces plaies que je panse Ceux qui dénoncent la culpabilité de l'autre Je pense aux morts et à la guerre, à la stupidité de l'Homme !
J'pense à un pote que j'ai perdu, disparu en jouant les dingues J'ai plus qu'une photo de vacances de Juan-les-Pins J'repense au terrain vague Ça jouait au foot jusqu'à s'en faire du mal Et seule la nuit pouvait siffler la fin du match J'pense à la taule pour Akim et Izaka À me casser de là parce que franchement, ici ça caille !
Je pense à Dieu, à faire en sorte qu'il me préserve Ouais, je l'avoue j'ai peur du sort qu'il me réserve !
Alors je pense à mon enfance, le hip hop, les larcins L'école du pack aux Ulis, Olive et Tom sur la Cinq À ma vie qui bat de l'aile Aux traîtres, aux hypocrites Aux jaloux qui tapent de l'œil, qui taffent pour dix balles de l'heure J'pense à l'école, à la prof, au tableau, à la craie Perdu au fond d'une classe, à la traine !
Les acrobates qui traversaient la ville en roue Une pensée pour les morts, ceux qui nous ont quitté en route Mais putain, comment te dire que tout va bien si tout va mal ?
J'ai le cœur le plus niqué de tout Paname !
J'ai les mots les plus touchants du macadam Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme Ce soir, je refais le monde avec un stylo dans la poche Quand je pense, je vois mon oncle avec un tuyau dans la gorge Je pense aux frères qui ont tirés, qui ont téka À séquestrer les deux huissiers qui m'ont virés de mon tier-quar !
Au 31, le voisinage faisait la gueule C'était l'époque où les bolosses, en file indienne, faisaient la queue Je pense à ces brassards qui veulent me lever dans mes draps Quand ce poissard d'ami d'enfance a
failli crever dans mes bras Les années passent, je pense à cesser la musique À la douleur de nos darons qui se sont baisés à l'usine !
À nos banlieues qui se consument au ras des flammes Voyant le monde, c'est pas demain que PPD fera des blagues !
Je pense aux miens qui doivent attendre pour être conditionables Aux chiens qui peuvent confondre le commissaire et le confessionnal Ça finit mal quand la police part à la pêche Alors je pense qu'il est grand temps de m'arracher à Marrakech Je pense à ma cité qui part en couille de jour en jour Ce maudit maire qui démolit tous nos repères de tour en tour J'pense à ma vie mes espoirs et mes projets Mes histoires et mes procès Mes victoires et mes trophées !
Frère, tu vas comprendre à quoi j'pense On va faire simple À être bon et généreux À la prière, à en faire 5
Mais t'en fais pas, c'est bientôt l'heure du débranchement Mes douleurs sont des paroles Et mes pensées sont des pansements Mais putain, comment te dire que tout va bien si tout va mal ?
J'ai le cœur le plus niqué de tout Paname !
J'ai les mots les plus touchants du macadam Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme Mais putain, comment te dire que tout va bien si tout va mal ?
J'ai le cœur le plus niqué de tout Paname !
J'ai les mots les plus touchants du macadam Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme Mais putain, comment te dire que tout va bien si tout va mal ?
J'ai le cœur le plus niqué de tout Paname !
J'ai les mots les plus touchants du macadam Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme Mais putain, comment te dire que tout va bien si tout va mal ?
J'ai le cœur le plus niqué de tout Paname !
J'ai les mots les plus touchants du macadam Ouais, j'ai ce flow ce putain de vague à l'âme Quand j'suis tout seul, le regard posé au loin Perdu dans mes pensées, la tête entre les mains Quand les souvenirs te poignardent Quand la vie nous fait du mal, que la joie est injoignable S.I.N.I.K, Six o
nine, le cœur le plus niqué de tout Paname