Police
(专辑: 1993, J'appuie Sur La Gachette... - 1993)
Eh patron ?
Oui mon p'tit Pujol ?
Ils viennent à l'instant de sortir du studio alors qu'est-ce qu'on fait là ?
Bon cette fois-ci, vous me les perdez pas !
Y'en a
marre qu'on passe pour des cons Eh patron, la dernière fois, c'est pas de notre faute !
J'en ai rien à foutre !
Y'a pas de dernière fois !
On a
changé les bagnoles non ?
Alors j'te préviens Pujol !
Si tu me les paumes, tu te retrouves en képi avec un sifflet dans la gueule au milieu du carrefour !
On s'est bien compris Pujol ?
Ouais patron Police !
Vos papiers, contrôle d'identité !
Formule devenue classique à laquelle tu dois t'habituer Seulement dans les quartiers, les condés de l'abus de pouvoir ont trop abusé Aussi sachez que l'air est charge d'électricité Alors pas de respect, pas de pitié escomptée, vous aurez des regrets car Jamais par la répression vous n'obtiendrez la paix, la paix La paix de l'âme, le respect de l'homme Mais cette notion d'humanisme n'existe plus quand ils passent l'uniforme Préférant au fond la forme, peur du hors norme Pire encore si dans leur manuel ta couleur n'est conforme Véritable gang organisé, hiérarchisé Protégé sous la tutelle des hautes autorités Port d'arme autorisé, malgré les bavures énoncées Comment peut-on prétendre défendre l'état, quand on est soi-même En état d'ébriété avancé ?
Souvent mentalement retardé Le portrait type, le prototype du pauvre type Voila pourquoi dans l'excès de zèle, ils excellent Voila pourquoi les insultes fusent quand passent les hirondelles Pour notre part ce ne sera pas "Fuck The
Police" Mais un spécial Nique Ta Mère de la part de la mère patrie du vice Police machine matrice d'écervelés Mandatée par la justice sur laquelle je pisse Aucunement représentatif de l'entière populace Que dois-je attendre des lois des flics qui pour moi ne sont signe que d'emmerdes ?
Regarde je passe à côté d'eux, tronche de con devient nerveux "Oh oh contrôle de police, monsieur" Systématique est la façon dont l'histoire se complique Palpant mes poches puis me pressant les balloches Ne m'accordant aucun reproche à part le fait de passer proche Portant atteinte à leurs gueules moches Traquer les keufs dans les couloirs du métro Tels sont les rêves que fait la nuit Joey Joe Donne moi des balles pour la police municipale Donne moi un flingue... Encore une affaire étouffée, un dossier classé Rangé au fin fond d'un tiroir, dans un placard ils vont la ranger Car l'ordre vient d'en haut, pourri à tous les niveaux Ça la fout mal un diplomate qui business la pe-do Alors on enterre, on oublie, faux témoignages à l'appui Pendant ce temps, des jeunes béton pour un bloc de te-shi Malheureusement j'entends dans l'assistance :
"Ecoutez, moi j'ai confiance" Confiance en qui ?
La police, la justice ?
Tous des fils/ Corrompus, dans l'abus, ils puent Je préféré faire confiance aux homeboys de ma rue, vu !
Pas de temps à perdre en paroles inutiles, voilà le deal :
Éduquons les forces de l'ordre pour un peu moins de désordre Police machine matrice d'écervelés Mandatée par la justice sur laquelle je pisse Du haut du 93, Seine St-Denis, Chigaco bis Port des récidivistes, mère patrie du vice Je t'envoie la puissance, conservant mon avance Tout en transcendance un à un me jouant de tous les flics de France Mercenaires, fonctionnaires au sein d'une milice prolétaire Terriblement dans le vent, trop terre-a-terre pour qu'ils tempèrent Ou même modèrent L'exubérance héréditaire qui depuis trop longtemps prolifère Contribuant a
la montée de tous les préjugés Et manœuvrant pour renflouer l'animosité Des poudrières les plus précaires considérés secondaires Par les dignitaires d'un gouvernement trop sédentaire Et d'une justice dont la matrice est trop factice Pour que s'y hissent, oui, sans un pli nos voix approbatrices Mais sincèrement, socialement, quand il était encore temps Que l'on prenne les devants, tout ne s'est fait qu'en régressant Comment ?
Aucun changement de comportement de la part des... Suppots des lois, rois du faux-pas, ma foi, ce qui prévoit un sale climat Donc pour la mère patrie du vice, de la part de tous mes complices Des alentours ou des faubourgs avant qu'on ne leur ravissent le jour Nique la police !