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Château De Cartes
Bigflo Oli Nos destins coulent, nos familles éclatent La nature s'écroule comme un château de cartes La terre est rongée, on se tue à coups de batte Nos vies sont balayées comme un château de cartes Trop d'choses à dire, trop d'choses à écrire Chaque jour on tire sur des gosses martyres À huit ans, plus d'avenir, la vie vient d'se finir Aussitôt arrivé qu'il faut déjà repartir À cause de qui ?
À cause d'un empire qui veut s'enrichir Cherchons des excuses pour venir et tout détruire Et ça va de pire en pire, des peuples doivent choisir Entre fuir ou mourir, rester ou partir Des enfants en ligne de mire, la terre en train d'pourrir Des usines dans les fleuves, en train de vomir La couche d'ozone se déchire, la chaleur va nous faire cuire Je me demande quand est-ce que ça va se finir Enfants innocents mourants dans des flaques de sang Iran, Liban, Soudan, Afghanistan J'envoie l'son pour tous ces gens qui sont dans l'souci Otages, séquestrés, enfants qui ne sourient Sérénité, c'est fini, ici c'est l'enfer Trop d'enfants empruntent le sentier de la guerre Cette histoire est sans fin, [?] mais la faim Maintenant que c'est fait, on peut plus le stopper Des gens essaient de faire face, mais ce n'est pas assez Contre les balles, ces gens ont vite renoncés Assis sur le sofa en regardant les infos C'est facile de se sentir indigné Nos destins coulent, nos familles éclatent La nature s'écroule comme un château de cartes La terre est rongée, on se tue à coups de batte Nos vies sont balayées comme un château de cartes Nos destins coulent, nos familles éclatent La nature s'écroule comme un château de cartes La terre est rongée, on se tue à coups de batte Nos vies sont balayées comme un château de cartes Vingt-six dans une petite barque, ça y
est on est partis Je laisse derrière moi ma maison, mon pays Je laisse la misère, la peur, la guerre Les pleurs, les militaires, l'horreur et les cris Je pense à mon futur sûr, à une vie moins dure Sans censure, loin de la dictature Je pense à mes amis qui sont encore là-bas Les [?] jouent pas Vont-t-ils rester en vie ?
Je panse mes blessures, bien sûr qu'elles me font mal Elles ne sont pas que physiques Elles touchent aussi le mental J'ai perdu ma famille, tombée sous les balles Dans le cimetière, il y a
beaucoup trop de dalles Partis à vingt-six, on est maintenant plus que dix Il y a
eu une tempête, ils sont tombés dans les abysses On part à dix, au paradis, sans parapluie, on part d'ici Mon père m'a dit que là-bas le ciel est plus beau En attendant notre barque prend l'eau Alors on rame, on rame sans dire un mot Mais j'aperçois le rivage, est-ce un mirage ?
Oui c'est bien la plage, on accoste Ou plutôt on fait naufrage On descend, on n'a plus de bagage, ça soulage Mais que vois-je, oh non un barrage… Des grilles de fer entourées de barbelés Ça mon père ne m'en n'avait pas parlé Escalade, on arrive, on est recueillis On nous donne des couvertures, ces gens on l'air gentils Le lendemain on nous entasse des dans bus On prend un Airbus, et ça y
est on est repartis Mon ami me dit :
« On part à Paris » Mais moi j'ai compris, on retourne dans notre pays On nous renvoie comme un vulgaire colis Ou sont les gens qui hier nous ont souris On atterrit, mon village est détruit Je n'retrouve plus ma maison, mes amis Je n'ai plus rien, plus de clan, c'est mon destin On m'appelle clandestin Nos destins coulent, nos familles éclatent La nature s'écroule comme un château de cartes La terre est rongée, on se tue à coups de batte Nos vies sont balayées comme un château de cartes Grand-père me racontait qu'il y
avait des champs De beaux paysages, que les plages n'étaient pas polluées Les temps ont changés depuis mon grand-père Les champs sont remplacés par des usines nucléaires Beaucoup d'oiseaux n'ont plus de nid Car on taille, on coupe la forêt d'Amazonie Tout est détruit, pendant ce temps l'investisseur rit lui Il s'en fout tant que ça l'enrichit Les animaux meurent pendant qu'ils roulent tranquilles Dans son [?] Trop de fumée crachée par les pétroliers Sans ce soucier que la couche d'ozone va y
passer Que vais-je raconter à mes petits enfants dans le futur Qu'on était trop cons pour entretenir la nature Qu'on savait que les voitures polluaient Mais on continuait à rouler Conscients que la terre se détruisait Les humains sont comme ça, ils aiment le pouvoir Bientôt la planète, tu pourras lui dire au revoir Maintenant tu regrette, bien sûr tu pleureras Mais ce sera à cause de toi La terre se venge de toutes ces merdes qu'on a
balancées Tempêtes, séismes, ou raz-de-marée La fin du monde va bientôt s'annoncer Il faut aider cette terre qu'on nous a
donné Nature, clandestins, guerres, comment faire ?
Avant qu'la planète bleue soit planète éphémère Nature, clandestins, guerres, comment faire ?
Avant qu'la planète bleue soit planète éphémère Nos destins coulent, nos familles éclatent La nature s'écroule comme un château de cartes La terre est rongée, on se tue à coups de batte Nos vies sont balayées comme un château de cartes
完毕