Jusqu'au Dernier Soufle
(专辑: Un Petit Pas Pour Lemsi - 2012)
C'est L'Insomniak, en cernes et en seize J'transpire des vers j'pleure des proses, fleurs à titre posthume j'dépose Sur la tombe d'Azzedine, qu'en paix il repose, aujourd'hui c'est pour lui qu'j'explose À toi qui rêves de me voir l'ventre ouvert, y'a qu'Dieu qui peut m'arrêter j'viens d'loin J'suis le jaguar au creux des branches entrouvertes, La Fourche, La Tour, La J, Porte Saint-Ouen Ça fout les nerfs d'entendre c'que dit le proc', ça fout la merde une poule entre deux coqs Les problèmes viennent pas seuls comme le chef de poste, plie l'rap game et achève le boss Soupire un nuage de seum dans les stages, que des punchlines sales depuis qu'j'suis gosse Ma gueule il est temps d'sortir le S-Line, sans enfermer les siens à la Rick Ross Tellement de hargne shité sous l'chapiteau, j'suis né dans le sable j'vais bâtir un château Sache qu'une once d'insolence suffit, pour te monter en l'air sur le champ bico Pris par l'insomnie car le jour me nuit, car je pense à mon daron dans les hopitaux Murmures aux pieds du lit 6
mois qu'j'ai pas dormi, j'vagabonde dans les rues du siete cinco C'est la sère-mi moi j'ai pas la belle gueule, j'suis habile et gue-din j'suis la balle et j'suis le gun Bico, de battre mon coeur s'est arrêté, j'avoue j'ai souvent du mal à contrôler mon orgueil Mon regard en dit long derrière ma re-pai, c't'année y'a du pain sur la planche de cercueil Mélanine hâlée mal, aimé mal, vu mal, flairé, chante la rue sur un rythme effréné, j'ai l'seum Biko, j'suis mal (Ahou !), mes mots témoignent (Ahou !) Du manque de maille, les menottes me serrent les poignets (Ahou !) De la street au bagne (Ahou !), de La Fourche à L'Allée (Ahou !) Tout le monde est die, tout le monde rêve de s'en aller (Ahou !) Biko, j'suis mal (Ahou !), mes mots témoignent (Ahou !) Du manque de maille, les menottes me serrent les poignets (Ahou !) De la street au bagne (Ahou !), de La Fourche à L'Allée (Ahou !) Tout le monde est die, tout le monde rêve de s'en aller (Ahou !) Jusqu'au dernier souffle y'a d'l'espoir, peut-être qu'un jour tu connaîtras mon histoire De mon existence j'suis la star, à vaincre sans péril, j'triomphe sans gloire C'est bizarre mais chez nous les remords ne naissent pas, parce qu'on est loin du soleil des Tropiques Au fond de la Seine des corps de lances-ba, le peuple est loin d'avoir le sommeil tranquille Tous logés au bord de la déchéance, la justice boîte et la haine est aveugle Quitte à se noyer dans un bain de violence, dans les filets de la BAC on fait ap' nos aveux Tellement de galère à l'affilée que le temps, défile à la vitesse lumière dans une épaisse fumée L'destin prend des virages sans clignotant, j'me faufile par derrière tel un jeune furet Les dealers finissent pas tous aux Bahamas, de nos jours dur de vesqui les cops Mais je reste un leader à la Ferhat Abbas, même enfermé dans l'envers du décor Alors écoute ma théorie mothafucking asshole, les contentieux s'règlent à la batte de baseball Mère anxieuse peur qu'on mange une bastos, nostalgique j'pense à L'Arnak et l'S-Kro Regarde y'a du chiffre dans l'air bébé, dehors il pleut de la haine et des Sentiers du mal je déserte en vitesse, avant que l'Ange de la mort ne me donne RDV Les vautours ne veulent pas m'voir me relever, biko, la jalousie me répugne tant L'insomniaque n'a pas besoin de dormir pour rêver, donnez-moi la gloire je l'attends depuis si longtemps Biko, j'suis mal (Ahou !), mes mots témoignent (Ahou !) Du manque de maille, les menottes me serrent les poignets (Ahou !) De la street au bagne (Ahou !), de La Fourche à L'Allée (Ahou !) Tout le monde est die, tout le monde rêve de s'en aller (Ahou !) Biko, j'suis mal (Ahou !), mes mots témoignent (Ahou !) Du manque de maille, les menottes me serrent les poignets (Ahou !) De la street au bagne (Ahou !), de La Fourche à L'Allée (Ahou !) Tout le monde est die, tout le monde rêve de s'en aller (Ahou !)