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La Violence
Y a
quoi d'plus violent qu'une main qui s'lève Sur une mère qui s'lève à l'aube pour habiller ses gosses Le père rentre et s'traîne, instinct féroce Victime de l'époque, compression d'personnel La boîte brasse des milliards et fait croire qu'elle sommeille C'est violent, une femme de quarante ans qui bouge plus les épaules À force de frotter l'sol Y a
tellement d'bordel dans la piaule Qu'on revoit les leçons dans les halls Et ils parlent d'égalité d'chances, putain c'est drôle, de quoi j'me mêle Ils votent les lois après s'être rempli l'bide Mais connaissent-ils la violence d'une assiette vide Un cadre de vie sordide, fine cloison Et quand en bas ça sonne, c'est souvent l'voisin qui répond [?] les naïfs décrochent La routine a
tué les proches Brutalement, où l'on t'ment comme Desproges Alors qui croire, dis-moi, et qu'font nos foutus leaders Quand les pauvres ingèrent des bombes alimentaires à Lidl Subissent un véto des videurs Et se retirent dépités, débiter des vannes, abrités Sous le porche d'une cité ou d'une résidence Peu importe s'ils nous voient pas dociles C'est qu'les canines ont poussé à force d'ouïr "c'est pas possible" Entre terre, enfer et paradis, nos pas oscillent La brutalité qui envahit la ville doucement nous phagocyte La violence, c'est ces jeunes qu'ont jamais connu d'G.A.V Mais dont l'faciès en a
fait baver Jamais d'accrocs en cours, qui bossent comme des dératés Qu'le pays dirige vite, dès l'premier ennui direct en C.A.P C'est l'heure de dévoiler c'que bon nombre d'entre nous pensent La vraie nature d'la violence [?] d'envoyer un S.O.S Des mots aux poings serrés, c'est pire qu'une [?] d'un CRS Des graines qu'on arrose avec l'essence dès l'adolescence Des chrysanthèmes offerts par la violence, la prouesse D'agiter ses lèvres pour vous faire brouter Tous ces huissiers du monde qui disent qu'l'Afrique est endettée Ces graines mal arrosées dès l'adolescence Deviennent des chrysanthèmes offerts par la violence J'ai vu la violence dans l'œil d'un môme poché Dans l'ecchymose laissée Tendre legs d'un père, d'une vie morose glacée J'l'ai vue enlacer vicieusement l'innocence Prendre l'hostie et aller à confesse en quête de clémence Le tout sans faire pénitence Peser de tout son poids d'un côté d'la balance Aux quatre coins de France comme à l'ANPE Souvent le sourire n'est qu'apparence J'l'ai vue terrasser les cœurs, enlaidissant les fois les plus pures Parader crânement en char fait d'métaux les plus durs Sûr dans l'allure, s'affichant ou crachant sur les murs Cachant l'symbole gravé, nos raps [?] signe du futur J'l'ai vue sombre, lourd silence quand la mort passe Au bruit assourdissant, déchirant, quand l'amour casse J'l'ai vue manuscrite, avis d'expulsion, et au même moment Politiques sans aucune sanction ni même d'explication J'l'ai entendue dans d'minables excuses faites à un garçon Venant d'passer seize ans d'sa vie pour rien en prison Dans l'savoir que certains à leurs gosses donnent Leur faisant croire dès l'plus jeune âge Que la couleur fait l'homme, pas c'qui bat dans sa cage J'l'ai vue partout en tenue camouflage, fondue dans l'décor Posant ses pièges invisibles, fondant sur les corps Dans l'indifférence face à un gobelet vide L'insolence d'un plan serré sur des p'tits ventres Qui n'ont que le vide à gober J'ai entendu son rire cynique sous la voûte résonner Frappant l'aveugle sur les chemins de lumière jalonnés [?] d'envoyer un S.O.S Des mots aux poings serrés, c'est pire qu'une [?] d'un CRS Des graines qu'on arrose avec l'essence dès l'adolescence Des chrysanthèmes offerts par la violence, la prouesse D'agiter ses lèvres pour vous faire brouter Tous ces huissiers du monde qui disent qu'l'Afrique est endettée Ces graines mal arrosées dès l'adolescence Deviennent des chrysanthèmes offerts par la violence La violence, c'est l'opé préméditée d'un gosse Livré à lui-même, cherchant une famille pour accroche En ayant la sienne sans l'savoir, croyant laisser un mort Noyant l'Malin, dirigeant mal sa vie [?] et tenir Face au temps qui l'bouffe, sans pouvoir fuir La violence, c'est d'vouloir mourir à dix piges pour s'en sortir La violence, c'est d'refuser d'croire qu'des gens souffrent Qu'des gens s'perdent Et qu'd'autres étouffent quand y a
pas d'aide La violence, c'est d'laisser crever des gens en hiver Sans toit, sur le fer ou le béton, on peut pas rester clair Et puis comment s'tenir La vie prend l'dessus sur l'malheur Car pour les mômes, c'est dans la rue qu'ils trouvent leurs valeurs La violence, c'est d'laisser croire qu'ils sont sur l'bon chemin En plus, parler d'eux comme une race à part d'chiens La violence, c'est d'voir un politicard véreux qui s'en sort même mieux Dirigeant nos efforts, demande pas [?] p't-être mieux On fait avec c'qu'on a
car y a
rien autour Le rien on l'comble, mais la violence c'est devoir y
rester sourd Prétextant qu'ça pue dans les tours Deals dans les cours, c'est nous qu'on s'goure Pour l'instant, la violence, qui la savoure On dirait qu'on est là pour le bien ou l'amour pour qu'le mal sorte Et quand ça va pas, c'est les CRS à nos portes Pour conclure, la violence dans c'cas est naturelle On reste des humains et pas des animaux qu'on surveille
完毕